Partie 2 : Tout autour

Pour ce second article dédié au sport urbain, nous allons nous diriger vers la foule. Dans la moiteur des tribunes et des files d’attentes vous trouverez une incroyable source d’inspiration.

Si les terrains verts et les lignes d’arrivée sont aujourd’hui surchargés de photographes professionnels spécialisés et équipés des derniers boitiers et objectifs dédiés au sport, il reste encore des espaces où vous pourrez trouver votre place et où la concurrence ne jouera pas des coudes.

Car effectivement, de compétition il n’y en aura pas. Evoluant en milieu urbain et n’ayant pas pour vocation viscérale le photo journalisme sportif, il vous sera bien plus agréable de considérer l’évènement comme un rassemblement lambda.
Partant sur cette base, la manifestation deviendra alors bien plus ouverte à votre regard amateur et de nombreuses scènes s’offriront à vous.

Avant de vous lancer, un état des lieux matériel est préférable. Il vous faut considérer plusieurs facteurs essentiels :
– Les autorisations : dans de nombreux cas, les espaces privés limitent l’entrée au personnes munis d’appareils photos trop encombrants. Je vous assure que se retrouver bloquer à la porte d’un événement, dont vous ressentez déjà l’effervescence et pour lequel vous avez payé votre billet, vous replongera instantanément dans votre adolescence et vos plus beaux refus en discothèque.
– L’affluence : ce critère est également à regrouper avec la surface concernée et l’essentiel est de pouvoir circuler aisément tout en ayant une grande liberté technique pour vos clichés.

Dans les cas où le personnel de sécurité et la foule freineraient vos envies, je vous recommanderais de vous munir d’un appareil compact à focale fixe de type Fuji X100. Grace à un faible encombrement et un look vintage vous pourrez passer sans attirer l’attention tout en disposant d’un outil de qualité.
Si vous désirez être plus libres dans vos cadrages et disposer d’une prise en main plus sereine, un boitier plein format muni d’un zoom 24-70 et/ou 70-200 vous satisfera d’avantage.
Pour ceux dont le budget le permettrait, la complémentarité de ces équipements permettra une totale liberté même si un sac à dos mal choisi pourrait éventuellement freiner vos déplacements.

Une fois équipé, vous devrez accorder une même importance à la phase de repérage. Je ne vous conseillerai jamais assez de prévoir du temps. Il est à mes yeux indispensable de parcourir la zone dédiée à l’évènement et ses alentours durant de longues minutes afin de repérer les meilleurs emplacements pour les prises de vue à distance. Pour ressentir l’atmosphère ambiante, il est préférable d’effectuer ces observations à mains nues. Vous serez alors moins tenté de vous précipiter dans votre viseur et vous prendrez le temps de découvrir les spécificités du lieu ou inhérentes au sport à l’honneur. Cette retenu et nécessaire comme pour tout reportage tant l’immersion dans un univers qui ne nous est pas quotidien peut nous pousser à nous focaliser sur des actions ayant peu d’intérêt sportif ou esthétique.

En totale complémentarité avec l’idée précédente, votre œil frais sera votre principal outil au cours de vos premières minutes de shooting. L’innocence du regard que vous porterez sur les évènements vous entourant vous poussera à dénicher les scènes souvent pleines d’émotion sans que votre jugement ne soit trop parasité par la dynamique générale.

La série présentée ici fut réalisée lors de l’étape d’arrivée du 100ème tour de France en 2013. Chaque année, le centre historique de Paris se retrouve totalement paralysé par le passage des coureurs mais également par l’énorme foule venue assister à cet événement populaire. Parisiens, touristes en visite et passionnés de cyclisme se rencontrent alors en un cadre magique et souvent baigné de lumière à cette période de l’année.

Ben PG

Ben PG est un jeune photographe français arpentant les rues – Découvrez son travail sur  www.benpg.com, http://instagram.com/ben_pg et www.flickr.com/photos/benpg/