13.04.2015

La nourriture et les gens : comment utiliser les deux sur une photo

13.04.2015

La nourriture et les gens : comment utiliser les deux sur une photo

Lorsque je prends une photo de nourriture, je fais toujours attention à raconter une histoire. Cette histoire est racontée par l’intermédiaire de différents éléments : des couleurs à la lumière, en passant par l’élément humain qui peut être présent ou non.
Je suis souvent seule lorsque je prends des photos, il est donc difficile de trouver un sujet disponible. J’essaye de corrompre ma soeur, ma grand-mère, mes parents ou mon copain pour qu’ils participent.
Le contrat est toujours le même : vous me prêtez vos mains pour un moment et en échange vous pouvez manger ce qui apparaît sur les photos. Ils ne peuvent bien sûr mordre dans le gâteau ou le biscuit qu’après que je sois sûre que la photo est bien comme je le voulais !

Ils inventent souvent des prétextes à peine crédibles pour ne pas avoir à poser pour moi. L’excuse la plus habituelles est : mes mains ne sont pas propres ni manucurées, je ne veux pas que tu les utilises pour une photo que tout le monde verra. Mais c’est exactement ce genre de photo qui a le plus de sens.
Lorsque ma grand-mère m’a appris comment identifier les herbes sauvages, j’ai réussi à dérober cette photo alors qu’elle était assise dans le jardin en train laver des feuilles de salade de roquette. Toutes les histoires que je voulais raconter peuvent être lues dans ces mains ridées par l’âge et le travail.

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Lorsque je parviens à éliminer leurs prétextes, j’apprécie d’inclure un sujet humain sur mes photos.

Ma méthode préférée est d’ajouter un peu d’action : une main prenant une tranche de cake ou tenant une tasse. Je ne veux pas que la main soit le sujet principal de la photo, je veux au contraire qu’elle ajoute un peu de mouvement, de chaleur humaine. Je veux que ce qui n’est qu’une simple photo soit transformé, comme par magie, en une scène dérobée à la vie quotidienne.

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J’aime utiliser des sujets humains pour mieux mettre en valeur les aliments, pour en faire immédiatement le sujet central de la photo, annulant toute distraction possible.

Dans ce cas, à l’évidence, le sujet doit s’habiller de manière appropriée : pas de motifs ni de couleurs voyantes qui détourneraient de la photo. Les vêtements eux-mêmes, le choix de quoi porter et comment le porter, ajouteront un petit supplément à l’histoire que vous souhaitez créer.

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Un pull-over blanc de laine correspond mieux à des photos hivernales, ayant presque un thème de Noël : cela créé un arrière-plan uniforme et ajoute de la texture et de la chaleur à la photo. Une chemise à carreaux, par contre, parle du printemps, de sorties à la campagne et de pique-niques. Vous n’aurez rien besoin d’ajouter d’autre à la photo ; avec ces petits détails, vous avez déjà réussi à placer les aliments, stars de votre photo, dans un contexte très précis.

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Une photo comprenant un sujet humain peut aussi être utilisée pour mieux présenter les ingrédients, qui seraient autrement abandonnés sur une table. Les artichauts de cette photo, tenus à la main et présentés sous une lumière naturelle convenable, sont presque semblables à un bouquet de fleurs.

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Même lorsque nous voulons illustrer une étape d’une recette, cela peut être pratique d’avoir quelqu’un de disponible pour aider avec les photos. Lorsque vous pétrissez du pain ou préparez des pâtes fraîches, les mains deviennent soudain le sujet principal. Dans ce cas, j’aime prendre la photo au niveau du dessus de la table, pour centrer toute l’attention sur le mouvement des mains.

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Bien sûr, vous n’avez pas toujours besoin d’avoir un modèle disponible : avec un trépied, un retardateur et un peu d’entraînement, vous pouvez réussir à avoir assez de temps pour passer de l’arrière à l’avant de l’appareil photo, vous mettre en position et même casser un oeuf.

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Giulia Scarpaleggia

Giulia Scarpaleggia, prof de cours de cuisine toscane pour les touristes, blogueuse d’alimentation toscane, écrivaine et photographe, 33 ans, de Colle Val d’Elsa (Sienne).
J’ai débuté mon blogue en février 2009. En janvier 2012, j’ai commencé de travailler à plein temps en tant que blogueuse sur l’alimentation et enseignante de cours de cuisine.
En décembre 2012, mon premier livre « J’aime la Toscane » a été publié par Food Editore en italien et en anglais.
En septembre 2013, j’ai remporté le Prix Macchianera Food du meilleur blogueur italien pour l’alimentation.
En septembre 2014, mon second livre « Cucina da Chef con ingredienti low cost » (Cuisine du chef avec ingrédients bon marché) a été publié par BUR.
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