25.07.2016

Time-lapse et fluidité vidéo à Bruxelles avec le Slider Manfrotto

Rédigé par:
L’Oeil d’Édouard

25.07.2016

Time-lapse et fluidité vidéo à Bruxelles avec le Slider Manfrotto

Pratiquant la photographie dans le cadre de mes voyages et mes randonnées, je m’étais mis en tête de (re)développer ma pratique de la vidéo (un peu recouverte de poussière depuis quelques années…) et notamment des time-lapses qui subliment la magie du temps (chronos et météo). Parallèlement à cela, j’avais été invité à Bruxelles afin d’écrire quelques articles sur la ville et mon ressenti (son image médiatique était devenue plus négative ces derniers mois…).
J’avais déjà parcouru la Flandre et je ne connaissais absolument pas la Wallonie et la capitale belge. L’occasion était trop belle pour ne pas faire se rencontrer les deux projets. Pour cela, j’emportais avec moi mon trépied (stable et léger) sur lequel je pourrais monter un kit slider avec rotule afin de pouvoir faire quelques mouvements dynamiques lors de la prise de vue.

Picture 1

Du coup, armé de tout cela, il fallait que je puisse parcourir la ville avec tout le matériel sur moi afin d’être opportuniste face aux aléas de mes déambulations urbaines. Autant c’est facile quand on n’a que son appareil photo à sortir, autant là, ça demande un minimum d’organisation et j’ai décidé d’utiliser mon sac à dos OffRoad qui me permettait de pouvoir tout mettre à l’intérieur mon matériel photo (filtres, télécommande, rotule) et une veste imperméable – la météo a été… capricieuse et le vent redoutable !) ainsi que le slider à l’extérieur et le trépied arrimé en-dessous. PARÉ !

Par contre, dans les rues de Bruxelles, les gens me regardaient bizarrement… Et je ne parle même pas des policiers, militaires, vigils… ! Le slider pointait à la verticale et était rangé/dissimulé dans sa housse. Ça plus le trépied « triple canons », ça avait tendance à susciter quelques craintes… (Je me rappelle de la réaction du militaire au loin quand il m’a vu arrivé sur lui pour… lui demander le chemin pour atteindre la Syrie, euh non, la fameuse Frit-Flagey ! 🙂 )

Picture 2

La première journée était consacrée à la découverte de la ville et ainsi aux repérages des lieux potentiellement intéressants à filmer (d’ailleurs, c’était le jour le plus médiocre au niveau de la météo donc ça s’est montré opportun au final). Avant d’être à Bruxelles, j’avais déjà réfléchi au contenu de mes séquences et j’avais vaguement en tête des façades de monuments en contre-plongée, des mouvements de foule et de nuages et des travellings sur des détails architecturaux. Évidemment, la richesse de l’ornementation gothique était propice pour avoir un contraste avec le ciel. Et puis, il y a ce qu’on prévoit et il y a ce qu’on improvise une fois sur place. Et en fin de compte, ce sont les pavés dans un premier temps qui m’ont inspiré. Hé oui, le « Nord, c’était les corons » mais c’est aussi les places et dans les rues tout en pavés.

Picture 3

Je me suis donc posé au milieu de la Grand-Place avec le trépied que j’ai rabaissé à 40 cm pour “faire entrer le sol dans le cadre” tout en ayant la façade gothique de l’Hôtel de Ville en arrière-plan (exhaustivité visuelle possible grâce à l’usage d’un objectif grand-angle 16-35mm). Pour dynamiser la prise de vue et rendre compte de l’ensemble du lieu, j’ai utilisé le slider pour faire un travelling horizontal (la place ne l’est pas tout à fait) en même temps qu’un mouvement panoramique sur 100° grâce à la rotule. Le tout avec une grande fluidité, le rail glisse silencieusement comme s’il était en apesanteur et la rotule pivote avec la même impression. La séquence vidéo suit le déplacement descendant des personnes sur la place tout en animant la perspective statique du pavement.

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Picture 5

Ensuite, un peu plus bas, un autre lieu m’a intéressé : la désormais célèbre Place de la Bourse médiatisée depuis le rassemblement solidaire après les attentats de Bruxelles. Le parvis du bâtiment est recouvert de fleurs, bougies et autres hommages et les façades ont été recouvertes à la craie de phrases vertueuses (et d’autres fries à l’humour belge…). Quand la pensée soigne les stigmates de sa négation… Un déplacement latéral sur le rail permettait alors de reproduire le même parcours visuel que le sens de lecture. La phrase se révèle au fil des mots et apparait « geef niet toe aan angst», ne succombez pas à la peur.

Picture 6

Sur la séquence suivante, je me suis servi du travelling pour passer d’un premier plan serré à une vue d’ensemble. Comme j’allais faire un zoom arrière avec ma main gauche, j’ai utilisé le frein (serrage d’une petite mollette qui permet de régler la friction selon le niveau de résistance choisi) afin de pouvoir déplacer l’appareil photo sur le rail avec la poignée tout en ayant une vitesse de déplacement maitrisée et régulière. Autant sur certaines prises de vue, on sait qu’on pourra ralentir en post-production, autant là, avec le déplacement de personnes en arrière-plan sur les marches, il est nécessaire d’avoir un certain degré de contrôle parce qu’il faudra garder la vitesse réelle.

Picture 7

Making off

Au final, la vidéo apporte une plus-value à l’article puisqu’elle permet de rendre compte de l’animation (notamment touristique) de la ville et complète ainsi idéalement les photographies.

L’Oeil d’Édouard

Français

Co-rédacteur sur le blog voyage Trace Ta Route, amateur d’art et de randonnée en montagne, il affectionne les vastes paysages, les coins reclus ou désertés. Il est particulièrement sensible au Sublime, à l’esthétique du vide et du silence.

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