25.10.2013

Voyages sportifs en Islande

25.10.2013

Voyages sportifs en Islande

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Je n’ai jamais imaginé parcourir l’Islande autrement qu’à l’huile de genou. Même si cela impose des sacrifices sur le matériel photo qu’on emportera… Pour mon premier voyage, en vélo, toujours avec mon compagnon, j’avais pris deux objectifs, une petite gopro, et un trépied. Pour le deuxième voyage, où nous faisions exclusivement de la randonnée, j’ai encore plus allégé : un seul objectif sur mon reflex, et mes filtres dégradés pour le plaisir.

Islande

Mais si chaque gramme est compté, c’est pour notre bien. Monter sa tente face à un paysage de rêve en savourant le repos mérité, se rendre compte de chaque relief, sentir la moindre colline. L’effort donne un goût particulier à ce que l’on voit.

Islande

 

Islande

Mais si l’effort fait partie du voyage, notre but n’a jamais été l’exploit sportif. Nous ne sommes pas là pour battre des records, uniquement pour découvrir le paysage de la manière qui nous correspond le mieux.
Ainsi, lors de notre premier séjour en Islande, nous avons essuyé un terrible vent de face sur toute notre première journée. L’étape devait être courte, pour y aller progressivement, mais la journée nous a semblé sans fin. Impossible d’avancer sur le vélo, même sur les grands paliers, même en danseuse, même en descente. Aussi, le lendemain matin, nous avons mis les vélos dans un bus, direction Skaftafell et Jokulsarlon. Ce devait être notre point d’arrivée, c’est devenu notre point de départ pour des vents plus favorables !

Lors de notre deuxième séjour, nous faisions le trek du Laugavegur, le plus célèbre d’Islande, entre Landmannalaugar et Thorsmork (nous devions aller jusqu’à Skogar, un petit peu plus loin). Après plusieur nuits entre neige et tempêtes, nous avons décidé de nous résigner, pour ne pas nous mettre en danger.

 

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L’Islande, c’est aussi ça, une météo imprévisible et rarement clémente, qui peut tout compliquer très rapidement. Il faut s’y préparer, avoir de quoi maintenir ses affaires au sec, avoir des provisions d’avance pour la nourriture (et beaucoup de chocolat !), et surtout avoir le mental : ne pas se laisser décourager à la première difficulté, et surtout ne pas se forcer pour ne pas se dégoûter ni se faire mal.
Il faut savoir qu’il ne fera pas chaud, mais qu’il y a peu de chances que la température descende trop. Et surtout, il faut savoir qu’il est aussi rare de voir un jour sans pluie que de voir un jour sans soleil.

La cascade de Skogar

Et quand on pose le vélo devant un geyser, ou qu’on atteint enfin un sommet, on oublie les mollets qui tirent, les cuisses qui hurlent, et les fesses endolories, et on se dit que ça vallait le coup.

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Un geyser, une seconde avant la formation d’un jet de plus de 15m de haut.

 

Aurélie Amiot

Aurélie Amiot est photographe et blogueuse, spécialisée sur le voyage. En juin 2013, elle a sorti un livre chez Eyrolles “Conseils Photo pour les Voyageurs”.
Son blog : http://www.madame-oreille.com/blog
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