Juste pour le plaisir
Qui n’a jamais eu un appareil jetable dans les mains (je m’adresse aux plus de 30 ans bien entendu) ? Le fidèle compagnon des instants à immortaliser, on le glissait au fond d’un sac pour l’avoir à portée de main… On rembobine, on cadre et « clac » c’est dans la boite ! Son fonctionnement est ultra simple, certains modèles ont un flash intégré et d’autres peuvent aller sous l’eau !
Il m’arrive régulièrement de partir en voyage avec un jetable en plus des autres boitiers, souvent je choisis un Fujifilm 400 ASA avec un flash que l’on peut désactiver. Je le laisse au fond d’une poche et de temps en temps (quand j’y pense), je sors l’arme fatale !
Fujifilm 400 ASA en Malaisie (Malacca et Royal Belum State Park) :
Un fonctionnement old-school !
Le bruit de la molette crantée que l’on tourne pour remonter le film est magique ! Je trouve ce son amusant, comme une vieille mécanique rouillée. À se demander si cet engin est capable de prendre des photos… Un trou juste au-dessus de l’objectif permet de cadrer, il n’y a pas de mise au point à effectuer, il suffit de déclencher ! Les appareils ont de 24 à 36 poses, ce qui crée un exercice sympa : savoir quels moments immortaliser pendant le voyage.
Le paradoxe
Le jetable est, par définition, éphémère. On sait d’avance que l’appareil ne va pas durer et que son usage ne nécessite pas vraiment de concentration… On pourrait l’ignorer et l’utiliser sans y prêter attention. Une quantité de photo restreinte nous oblige à choisir les moments « parfaits ». Les belles lumières de fin de journée, les scènes importantes à immortaliser… Contrairement au numérique, on ne peut ni effacer ni changer de carte mémoire. Même avec ce gadget dans les mains, on réfléchit un minimum aux lumières et au cadrage !
Polaroid 400 ASA au Maroc dans la médina de Fès :
La surprise chez le photographe
Après plusieurs semaines de voyage et des milliers de kilomètres parcourus, il y a cet appareil dont l’emballage cartonné a souffert qui traine au fond d’un sac. Je me rappelle plus ou moins ce que la pellicule qu’il renferme peut contenir, il est l’heure de l’emmener chez le photographe du coin pour qu’il révèle ses secrets. Alors ? J’aime ce moment, sur le chemin pour récupérer les photos développées. On se pose des questions, on se demande si les clichés sont bons tout en essayant de se remémorer les moments immortalisés.
Un vrai album photo
Je m’empresse toujours d’ouvrir la précieuse pochette dès que le photographe me la remet ! Les photos sont là, je peux enfin les toucher. Les couleurs, les contrastes parfois puissants, le grain… Un effet vintage comme je les aime (mieux qu’Instagram !). Ces souvenirs imprimés prennent une autre valeur aujourd’hui où les photos se savourent plus souvent sur écran. Je les scanne (pour mon blog) avant de les coller dans un album avec d’autres souvenirs du voyage (tickets de bus, d’entrées aux monuments, emballages…) sur lequel je note quelques impressions…
Un vrai album que je partage avec famille et amis, on tourne les pages, on se le passe de mains en mains. C’est bien plus chaleureux qu’un diaporama devant un écran, non ?
Fujifilm 400 ASA en Turquie (Cappadoce puis Istanbul) :
Julien Grenet
Aime partager le quotidien des locaux et vivre des expériences authentiques. Il voyage avec de nombreux appareils dans ses sacs dont les incontournables Polaroid pour offrir des photos à ceux qui ont marqué ses aventures. Il est l’auteur de la série : « des Polas et des Mains » en symbole de ces rencontres.
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