« C’est décidé, je pars en corse ». Voilà ma pensée il y a déjà quelque mois de ça. Même si les paysages de ma région sont fantastiques – océan, estuaire, forêts immenses, verdures à perte de vue, mais aussi paysages urbains – j’avais besoin de nouveauté dans mes photographies. Quelques petits préparatifs, j’enfile mon sac photo et hop, je saute dans l’avion, direction Bastia pour finir le mois de septembre au chaud !
Partir en voyage ne fait pas tout, mais ça a le mérite d’aiguiser le regard, de stimuler la curiosité et de confronter à de nouvelles situations photographiques. Bref, ça bouscule les habitudes. Et cette fois-ci, je ne serais pas déçu ! Dès mon arrivée à Bastia en Haute-Corse, j’en prends plein les mirettes. J’y découvre, près du Vieux-Port, de belles bâtisses peintes aux mille couleurs ayant une vue imprenable sur les bateaux de plaisance du Vieux-Port et la Méditerranée.
Je ne passe que deux jours sur place, pas le temps de prévoir grand chose, mais la ville est un superbe terrain de jeux pour une simple déambulation, appareil photo en main. Quelques tours dans les rues de Bastia et voilà déjà le moment de reprendre la route. Mon séjour dans cette ville sera très court et je n’en aurais pas vu assez à mon goût. Mais mon port d’attache, c’est à Calvi, une ville sur la cote ouest.
Avant mon départ vers Calvi, un détour par le Cap Corse s’imposait. Les paysages y sont réputés pour y être à couper le souffle. Et on ne m’avait pas menti ! Des falaises se jetant dans une mer d’un bleu divin. Et pour couronner le tout, la nature nous régale en nous offrant des couchers de soleil somptueux.
La route pour ma prochaine destination emprunte la départementale 81 qui traverse le désert des Agriates. Contrairement à ce que son nom laisserait à penser, la végétation est abondante dans ce désert. Les essences présentes dans ce milieux sont très caractéristiques du maquis corse (arbousiers, bruyères, myrtes, cistes, lentisques, chênes verts, oliviers…) Encore une fois des paysages somptueux, décidément. Vous voyez la mer, puis la montagne, finalement les deux en même temps, de quoi perdre vos sens ! Au sens propre du terme, vous avez intérêt à avoir l’estomac solide pour prendre cette route, ou alors suffit-il peut être d’être Corse ?
Calvi nous accueillera pour la suite du voyage avec sa magnifique citadelle datant du Xème siècle, période de l’occupation génoise de la ville. Si vous n’avez jamais été en Corse, prévoyez d’y faire de la plongée sous-marine. Bien entendu, ne faites pas comme moi, pensez à prendre un appareil étanche telle qu’une GoPro. Sinon vous pourrez vous rattraper en achetant un appareil jetable étanche, on en trouve assez facilement et c’est sympa aussi 😉
Depuis la cité de Christophe Colomb, les destinations à ne pas manquer sont nombreuses : Sant Antonino, l’un des villages réputés les plus beaux de France, perché à un peu plus de 500m d’altitude et à l’architecture pittoresque, vous offrira une vue imprenable sur la mer, mais aussi sur la montagne. Galéria, petit village de pêcheur et la vallée du Fangu, une magnifique rivière connue pour sa faune riche, mais aussi pour ses piscines naturelles dans lesquelles vous pourrez bien entendu vous baigner en respectant évidemment le cadeau que la nature vous offre. Depuis Calvi ou Galéria, vous pourrez emprunter des embarcations vous emmenant jusqu’à la réserve naturelle de Scandola, je vous préviens, attention les yeux, le moment que vous allez vivre sera inoubliable.
La Réserve naturelle de Scandola est une réserve naturelle à la fois marine et terrestre. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco et il est facile de comprendre pourquoi, en la regardant dans toute sa beauté. Elle abrite de nombreuses espèces endémiques et en partie protégées, que ce soit dans son maquis ou dans ses eaux. À l’origine, c’était le cratère d’un ancien volcan qui s’est effondré dans la mer, d’où la présence de certaines structures impressionnantes et caractéristiques des volcans telles que les orgues basaltiques ou des falaises de granit rouge.
Ce voyage a également été pour moi l’occasion de faire un peu de poses longues. En effet, nombreuses sont les falaises, les rochers et autres éléments qui peuvent apporter de la matière à cette pratique. En revanche, la mer souvent peu agitée (en tout cas lors de mon voyage) n’a pas été de la plus grande aide pour de beaux veloutés et de belles atmosphères brumeuses. Accompagné de mon trépied Manfrotto MK290XTA3-3W et de mon filtre Manfrotto ND 500, j’ai tout de même pu m’amuser un peu !
J’aime beaucoup ajouter des personnages à mes poses longues. Cela donne de la vie à la photo et peut, suivant les mouvements de cette personne, créer des éléments graphiques surprenants.
Avoir mon trépied toujours à mes côtés m’a également permis de faire un petit film souvenir de mes vacances en capturant des séries de photos pour faire un time lapse.
C’est le défi que je m’étais donné pour ce voyage : immortaliser le temps qui passe.
Mon voyage touche désormais à sa fin. Retour au bercail, mais c’est avec la tête remplie de souvenirs et des cartes mémoires pleines dans les poches que je rentre dans ma petite ville, le sourire aux lèvres.
Matériel utilisé :